Un secteur durement impacté par les fermetures administratives
Si la crise sanitaire a été difficile pour bien des entreprises, le secteur CHRD s’est avéré l’un des plus touchés, cumulant de nombreux impacts : confinement, couvre-feu et distanciation physique. D’après une étude de l’AKTO – opérateur de compétence, la perte de CA s’élève à plus de 50% par rapport à 2019, et pourrait atteindre 63% en 2021. Par ailleurs, les longues périodes de fermeture ont entraîné le départ de nombreux salariés vers d’autres secteurs : on estime que 110 000 emplois ont été ainsi perdus.
De ce fait, malgré les aides de l’État, 50% des entreprises CHRD ont vu leurs effectifs chuter. Les départs touchent pratiquement tous les métiers, en particulier les cuisiniers et les contrats en alternance, générant une pénurie de main d’œuvre et d’importantes difficultés de recrutement. Une tendance qui peine à s’inverser avant le retour définitif des touristes étrangers.
De la crise à la reprise : le rôle des innovations
Dans cette ambiance plutôt maussade, les professions du secteur ont pourtant su rebondir, développer de nouveaux services, et fidéliser leur clientèle : la digitalisation des offres et des commandes par les réseaux sociaux ou des plateformes mobiles, la livraison à domicile, ont constitué des innovations qui ont permis à de nombreux établissements de pérenniser leur activité, tout en ouvrant le secteur à la recherche de nouvelles compétences. Et ce n’est pas un hasard si plus de 50% des entreprises CHRD ont profité de l’activité partielle pour engager des actions de formation auprès de leurs salariés.
La formation : facteur-clé du rebond pour les entreprises du secteur
L’innovation et l’automatisation des tâches font partie des processus de rebond, c’est pourquoi la formation des salariés a un rôle déterminant à jouer dans la reprise qui s’amorce. De ce point de vue, le financement FNE-Formation représente un réel atout pour les entreprises du secteur. Ce dispositif permet en effet aux entreprises de faire bénéficier leurs salariés d’une formation en période d’activité partielle. À noter : le coût pris en charge par l’État – généralement à hauteur de 70% – est porté à 100% jusqu’en fin d’année.
Les formations qui correspondent aux besoins en compétences de l’entreprise augmentent à la fois l’employabilité des salariés et la compétitivité de l’établissement. Et dans l’hôtellerie-restauration, de nombreux métiers peuvent bénéficier de cette montée en compétences : langues, bureautique, RH ou management…
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